Cramont / Boubila Entres études et rugby

Cette année à nouveau, le Centre de Formation du Stade Toulousain a été élu Meilleur Centre de France, grâce aux résultats scolaires et aux temps de jeu en équipe première de ses jeunes joueurs. Parmi eux, une doublette de talonneurs s'est particulièrement illustrée : Guillaume Cramont et Ian Boubila. Le grand public les a (re)découverts sur les terrains avec un temps de jeu conséquent, en l'absence des deux internationaux Julien Marchand et Peato Mauvaka. Toujours pensionnaires du Centre de Formation, nous sommes revenus avec eux sur la gestion de leur double projet et l'importance du versement de la Taxe d'Apprentissage, par les entreprises. Voici Guillaume Cramont et Ian Boubila, entre études supérieures et rugby professionnel...

Bonjour Guillaume, Ian. Comment vivez-vous le fait d’être au Centre de Formation ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Guillaume Cramont : Pour moi, c’est une grande chance de faire partie du Centre de Formation du Stade. On parle d’un complexe sportif ultramoderne qui nous permet de nous entraîner plusieurs fois par jour dans un cadre idéal, propice à notre progression, mais également à la réussite scolaire.

Ian Boubila : C’est une extrême fierté. En effet, nous avons accès au quotidien à une structure professionnelle de très haut niveau. C’est un privilège de pouvoir s’entraîner avec des outils de club professionnel et puis, en tant que joueur de rugby, ça nous met dans les meilleures dispositions pour être performant.

Quelles formations y suivez-vous et qu’est-ce que cela vous apporte ?

G. C. : J’ai d’abord voulu suivre une Licence en Biologie, qui s’est révélée difficile à gérer, entre la Covid-19 et mes allers-retours entre le XV de France U20 et le club.
Désormais, je suis un BTS Management Commercial Opérationnel, directement au sein de l’Ecole Technique du Stade. Je bénéficie d’un emploi du temps adapaté à mon rythme d’entraînement, avec une classe à effectif réduit, ce qui me permet d’étudier plus facilement.
En règle générale, nous avons environ 15 heures de cours par semaine. 

I. B. : Je prépare un CAP Menuiserie, qui se déroule en 2 ans, au CFA Pierre Paul Riquet. Ce domaine m’a toujours intéressé et le Centre de Formation me permet à la fois de poursuivre mes études dans ce sens mais également de me développer en tant que rugbyman. Grâce à mes emplois du temps aménagés, j’ai la possibilité de mener mon double projet.
Les cours se déroulent sur mon temps libre, toutes les trois semaines, dès que je n’ai pas entraînement. Je pense avoir réussi à trouver le bon rythme entre les études et la pratique du rugby.

Suivre des études est-ce le meilleur moyen d’anticiper son après carrière ?

G. C. : Honnêtement, je n’y pense pas encore. J’ai plusieurs projets et motivations en cours, à court terme, et notamment celle de réussir mon diplôme. Évidemment, je suis focalisé sur ma carrière qui débute à peine et à mon futur dans le rugby, même si je sais pertinemment que les études me seront utiles.

I. B. : Je prépare ce diplôme car je le considère comme une sécurité pour l’après-rugby, mais c’est certain que mes pensées sont surtout dirigées sur l’instant présent et mes performances au Stade.

Que vous apportent les cours ?

G. C. : Lorsqu’on est en cours, qu’on travaille en groupe, qu’on révise ou qu’on apprend de nouvelles choses, on lâche un peu avec le rugby. Même si dans mon cas, mes partenaires de cours sont aussi mes coéquipiers en club, cela nous aère l’esprit et nous permet de travailler notre concentration.

I. B. : Le temps de quelques heures, les cours me donnent la possibilité de faire une pause avec le rugby. On peut couper avec notre quotidien et penser à autre chose.

En quoi est-ce primordial que les entreprises continuent de verser la Taxe d’Apprentissage au Centre de Formation ?

G. C. : C’est une grande chance pour nous que les entreprises financent cette Taxe. Elle leur permet de nous montrer leur soutien et de soutenir directement le club. En effet, l’argent versé est utilisé pour le suivi scolaire et l’acquisition de matériel adéquat. 

I. B. : C’est primordial car cela nous offre les moyens de mener notre double projet et de nous former à d’autres univers que celui du rugby comme les jeunes de notre âge.

Cette année, le Centre de Formation du Stade a été réélu meilleur Centre de Formation de France. Est-ce une fierté ?

G. C. Et I. B. : C’est une immense fierté car cela récompense la qualité du travail effectué par l’ensemble des membres du Centre de Formation.
Cela prouve la qualité de la formation au niveau sportif, au regard du nombre de minutes passées sur le terrain en TOP 14 et Champions Cup des joueurs du Centre de Formation. Ce résultat émane également d’un travail de fond sur la qualité de la formation et du suivi scolaire des jeunes joueurs, grâce aux moyens mis en oeuvre pour nous permettre de suivre nos études.