Formation

J. Merkler et C. Vergé : la réussite du double projet

Lors de la dernière saison, le Stade Toulousain a été élu meilleur Centre de Formation de France pour la quatrième fois depuis l’instauration de ce classement. Une réussite aussi bien scolaire que sportive, illustrée par les beaux parcours des jeunes Stadistes, sur les terrains et en dehors. Parmi eux, deux garçons de 21 ans discrets, humbles, travailleurs et talentueux allient avec succès les deux domaines : Joel Merkler et Clément Vergé.

Nous sommes partis à la rencontre du pilier et du deuxième ligne à moins d’un mois de la clôture de la plateforme SOLTéA, le nouveau point de versement de la Taxe d’Apprentissage. Entretien :

 

 

Bonjour Joel et Clément, et merci de nous accorder cette interview pour aborder vos parcours respectifs. Tout d’abord, quelles études suivez-vous et où en êtes-vous dans votre cursus ?

 

Joel Merkler : J'étudie pour la quatrième année à Sciences Po Toulouse et je finalise ma Licence 2 car j’ai effectué les Licences 1 et 2 en deux ans. La formation dure 5 années donc, si tout va bien, j’aurais étudié durant dix ans pour obtenir mon diplôme. On peut penser que c’est un peu long, mais cela en vaut la peine.

 

Clément Vergé : Je suis une Licence parcours Pluridisciplinaire, Professorat des Ecoles à l’Université Paul Sabatier dans le but de devenir professeur des écoles. J’entre dans ma dernière année car lors de ma Licence 1, je n’étais pas encore au Centre de Formation et j’ai suivi les mêmes cours que les étudiants lambda.

 

 

Que représente le double projet pour vous et qu’est-ce qui vous motive à le suivre ?

 

CV : Je trouve que c’est important car nous voyons autre chose que le rugby. Nous avons la chance d’être payés pour jouer au rugby et réaliser nos études et cela nous fait relativiser le fait de voir d’autres personnes galérer à les suivre. Je souhaite prioritairement être un joueur de rugby professionnel, mais si je n’y arrive pas, il me restera les études. Cela nous permet aussi de prévoir, déjà, notre après-carrière.

 

JM : Pareil. J’ai choisi d’intégrer Sciences Po sans réelle projection sur l’avenir, simplement car les matières proposées m’intéressent. C’est un parcours large et instructif, qui m’a permis aujourd’hui de préciser mon orientation. À l’issue de cette formation, je souhaite réaliser un Master International ou travailler dans le monde de la finance, grâce aux études dispensées par la Toulouse Business School.

“Je souhaite prioritairement être un joueur de rugby professionnel, mais si je n’y arrive pas, il me restera les études. ”

Clément Vergé 2ème ligne et étudiant en Licence PPE

Quels sont vos rythmes de cours ?

 

CV : J’ai un emploi du temps assez souple et je vais en cours dès que je le peux. Chaque week-end, j’essaie de mixer le planning de la semaine à venir entre celui des cours et celui du rugby.

J’ai sympathisé avec un de mes camarades de classe qui prend tous les cours que je manque et me les partage sur un espace de travail en ligne.

 

JM : Je me rends en cours deux à trois fois par semaine. Je dois réaliser un quota de 6 heures en présentiel chaque semaine, mais je fournis un travail régulier de révision et d’approfondissement des cours chez moi. Grâce à la possibilité de diviser les années en deux, j’ai la chance de compter moins de matières à travailler que mes camarades.

Comme Clément, deux ou trois camarades m’aident à noter les cours de toutes les matières auxquelles je ne peux pas assister.

 

 

Les cours vous permettent-ils de sortir du quotidien de rugbyman ?

 

JM : Je réfléchis constamment à quelque chose. Si je suis en cours, je ne pense plus du tout au rugby. Je crois que sortir physiquement de l’enceinte du stade aide également à s’évader de l’univers 100% rugby. Nous avons choisi des études qui nous intéressent et nous apprécions ces moments même si ce n’est pas toujours facile, surtout avec la fatigue.

 

CV : Avec Joel, nous sommes des compétiteurs et nous voulons toujours jouer et disputer le maximum de rencontres avec les professionnels, donc nous donnons tout aux entraînements et aux séances de travail au Stade. En ce sens, dès que nous allons en cours, c’est une sorte de bouffée d’oxygène. Nous voyons de nouvelles personnes avec des parcours différents, ce qui favorise l’évasion de notre esprit, comme le dit Joel.

“Nous avons choisi des études qui nous intéressent et nous apprécions ces moments même si ce n’est pas toujours facile, surtout avec la fatigue.”

Joel Merkler Pilier et étudiant à Sciences Po Toulouse

Pour rebondir sur vos propos, votre esprit de compétition se fait-il ressentir à l’aube des partiels ?

 

CV : Clairement. Je dois avouer que lors de ma première année, mon emploi du temps n’était pas aménagé et je faisais 8h – 20h chaque jour, avec beaucoup de séances de révisions qui m’ont miné le moral, car je voulais vraiment réussir. Désormais cela va mieux à ce niveau-là. Je crois que comme sur le terrain, nous voulons performer et obtenir les meilleurs résultats dans nos études.

 

JM : Notre statut implique une réadaptation de notre méthode d’apprentissage. Pour ma part, je pars du principe que je ne peux pas être excellent sur chaque matière, mais sur celles où l’on connaît nos points forts, il faut prétendre à avoir les meilleurs résultats. Pour les autres, j’essaie de limiter la casse. Aujourd’hui, mon objectif est d’avoir au minimum la moyenne sur chaque matière pour rapidement valider mes années.

 

 

Comment décririez-vous votre rapport avec le Centre de Formation ?

 

JM : J’ai vu la différence entre les années où je n’étais pas encore au Centre, et maintenant. Grâce à notre encadrement au Centre, nous n’avons plus à gérer les aménagements d’horaires, les démarches administratives, les relations avec l’école… Tout cela est pris en charge pour le Centre, même si le gros du travail reste à fournir par nous-même, il ne faut pas l’oublier. Le Centre de Formation n’obtiendra pas mon diplôme à ma place ! (Rires)

 

CV : Dès que nous avons la moindre question, les salariés du Centre sont à disposition pour y répondre et nous faciliter la vie. J’entretiens de bonnes relations avec Nadine Messias, notamment, qui possède un large réseau de connaissances dans les écoles et universités et peut débloquer des situations rapidement. C’est un gain de temps non-négligeable et une sécurité appréciable pour nous libérer l’esprit et le dédier aux études.

En étant au Centre de Formation et au sein de l’effectif professionnel du Stade, nous avons changé de statut et sommes considérés comme Sportifs de Haut-Niveau (SHN) aux yeux de l’école. Cela nous permet d’accéder à des cours particuliers avec nos professeurs, d’assister à toutes les matières que nous souhaitons même si elles ne sont pas prévues dans notre emploi du temps ou encore de demander des cours supplémentaires à nos professeurs. Grâce à ce statut, nous avons une relation plus proche avec nos enseignants, qui cernent mieux nos enjeux et motivations.

Coupler les études au rugby doit vous demander beaucoup d’énergie. Comment le vivez-vous ?

 

CV : Lorsque nous sommes en plein milieu de l’hiver, que nous enchaînons les séances de rugby par le froid et la pluie, j’avoue que nous avons moins envie. Mais quand nous nous rendons en cours, nous savons très bien les raisons pour lesquelles nous étudions. Lors des journées de repos, j’ai très vite tendance à m’ennuyer si je ne fais rien donc une fois la motivation trouvée pour y aller, j’apprécie être en cours pour ce que cela nous apporte.

 

JM : La fatigue est présente et il ne faut pas le cacher, surtout dans les périodes de révisions et d’enchaînement des matchs. Mais je crois aux cercles vertueux des performances. La qualité des résultats à l’école a très souvent été liée à celle de mes prestations au rugby, aux matchs ou aux entraînements. Lorsque l’ambiance est bonne des deux côtés, que l’on se sent bien, heureux et épanoui dans les deux domaines, la réussite est tout proche.

 

 

Recommanderiez-vous le double projet à d’autres jeunes joueurs ?

 

JM : Au rugby, nous avons la chance de compter des jours de repos durant la semaine et je pense que tout le monde peut les mettre à profit comme il l’entend. Mais pour tous les points positifs énoncés précédemment, il est évident que je le recommanderais à un jeune joueur qui en ressent la motivation.

 

CV : Je partage l’avis de Joel et j’ajouterais que, pour moi, il est essentiel d’assurer la réussite de son après-carrière. Car cette dernière peut arriver à n’importe quel moment, à cause d’une blessure, d’une maladie, de méformes… Il ne faut pas non plus se forcer, mais il est important de se renseigner sur les possibilités que peuvent nous offrir notre club et le Centre de Formation.

 

 

Merci les garçons pour cet échange plein d’enseignements et de positivité. Nous vous souhaitons le meilleur pour la réussite scolaire dans vos domaines respectifs et, bien entendu, sous les couleurs du Stade Toulousain !

 

Joel Merkler et Clément Vergé : Merci à vous et n’oubliez pas, pour continuer de nous soutenir et de permettre au Centre de Formation d’avoir les meilleurs résultats, versez la Taxe d’Apprentissage de votre entreprise sur la plateforme SOLTéA, avec les informations ci-dessous :

 

Nom : ECOLE TECHNIQUE PRIVEE DU STADE TOULOUSAIN
Sigle : ETP ST
Code UAI : 0312711D
SIRET : 45214822400010

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