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À l'instar de son prédécesseur au poste de pilier droit, Charlie Faumuina, c'est une légende du rugby néo-zélandais qui pose ses valises sur les bords de la Garonne ! Avec 108 sélections chez les Kiwis et pas moins de 2 titres de Champion du monde à son actif, le palmarès d'Owen Franks à de quoi faire en faire rêver plus d'un. À l'âge de 35 ans, le droitier ayant évolué chez les Canterbury Crusaders durant 10 saisons retrouve le rouge et le noir pour apporter toute son expertise en tant que joker Coupe du monde.
"Je suis très excité par cette nouvelle expérience ! J’arrive dans la dernière étape de ma carrière et j’ai souhaité venir ici pour découvrir le Top 14. Je suis fan de cette compétition depuis très longtemps et j’ai beaucoup appris en regardant comment les mêlées sont jouées ici. C’est donc très intéressant de pouvoir l’expérimenter !". À peine débarqué, Owen a été mis à contribution par le staff, disputant les deux premières journées de Top 14 en tant que titulaire. Pas de quoi déstabiliser un joueur de sa trempe, qui a néanmoins été impressionné par l'ambiance des stades de l'Hexagone : "C’était une superbe expérience ! L’atmosphère à Bayonne et à Ernest Wallon m’a beaucoup marqué et j’ai profité de chaque moment de ces matchs. Ce fut rugueux et difficile, mais c’est le genre de défi que j’apprécie particulièrement."
Comme ses compatriotes passés par Toulouse, Owen Franks a tout de suite marqué ses partenaires et entraîneur par son humilité ! Malgré son impressionnant CV, il se voit comme un nouveau venu, en constante quête d'apprentissage : "Depuis mon arrivée, j’essaye avant tout de ne pas me reposer sur mes acquis. J’apprends réellement au contact des autres piliers du groupe qui ont l’habitude de disputer les mêlées en France, contrairement à moi". Voilà sans doute l'un des secrets de sa longévité au plus haut niveau, cette remise en question constante qui pousse l'un des meilleurs piliers de l'histoire à s'améliorer en permanence, jusque dans les derniers instants de sa carrière.
Son exigence, on peut la discerner hors du terrain, lorsque l'on aperçoit Owen se promener dans l'enceinte d'Ernest Wallon muni d'un cahier ! Un détail qui n'avait pas échappé à Didier Lacroix, qui l'évoquait lors de sa conférence de presse de rentrée. Interrogé à ce sujet, le natif de Motueka répond en souriant : "C’est une technique que m’a donné mon père quand j’étais petit ! Le rugby est ma passion, mais aussi mon métier : je sais que je vais être jugé sur mes performances, donc je veux m’assurer d’intégrer au mieux toutes les informations qui peuvent m’aider sur le terrain". Il enchaîne néanmoins très vite : "En réalité, je n’écris pas beaucoup dessus, seulement ce que je ne dois surtout pas oublier. Je pense que c’est avant tout à cause de ma mauvaise mémoire (rires) !"
Malgré une attitude d'élève modèle, l'aura du néo-zélandais au sein du groupe en fait logiquement un "papa", portant toujours un regard bienveillant sur ses jeunes successeurs. "Les jeunes piliers sont supers ! Ils ont une très bonne attitude ! Je pense que le Stade Toulousain pourra bénéficier d’une mêlée solide dans le futur grâce à eux". Une chose est sûre, le passage d'Owen Franks à Toulouse devrait être une source d'inspiration pour bon nombre d'entre eux !